Jérusalem
de notre correspondante
L'armée israélienne a mené la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah avec une «irresponsable indifférence» en ne distinguant pas population et combattants libanais. Les frappes aériennes «sans distinction» sont responsables de la plupart des victimes civiles libanaises lors du conflit. Telles sont les principales conclusions du rapport de Human Rights Watch (HRW), rendu public hier à Jérusalem par l'ONG américaine. Il bat en brèche la thèse israélienne selon laquelle la milice chiite a utilisé les zones civiles pour se cacher ou pour tirer ses roquettes contre Israël.
«Non-respect». «Le nombre élevé de morts parmi les civils libanais est principalement dû au non-respect fréquent par Israël d'une obligation fondamentale des lois de la guerre : le devoir de faire la distinction entre les cibles militaires, qui peuvent être légitimement attaquées, et les civils, qui ne doivent pas être visés», explique HRW dans son rapport de 247 pages.
Entre le 12 juillet et le 14 août 2006, plus de 1 000 civils libanais ont été tués par Tsahal dans des opérations déclenchées à la suite d'un raid du Hezbollah en territoire israélien, au cours duquel trois soldats avaient été tués et deux autres enlevés. L'armée de l'air a bombardé les infrastructures libanaises et attaqué des positions du Hezbollah dans la capitale et dans le sud du pays, à proximité de la frontière avec Israël.
De son côté, le Hezbollah a tiré près de 4 000