Santiago
de notre correspondante
Rien ne va plus pour la présidente chilienne Michelle Bachelet. Il y a dix-huit mois, la socialiste était élue avec 53,5 % des voix, et plus de 200 000 Chiliens euphoriques avaient fêté sa victoire dans les rues de la capitale. Aujourd'hui, son gouvernement ne cesse d'affronter des manifestations de mécontentement. La dernière, le 29 août, dénonçait le manque de politique sociale du gouvernement. Lancée à l'appel de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), un syndicat important au Chili, elle comptait dans ses rangs des députés du Parti socialiste, le parti de Bachelet. La première femme présidente d'Amérique latine atteint son plus bas niveau dans les sondages, avec 39,1 % de soutien.
Excuse. «Le problème de la Présidente aujourd'hui, explique Nibaldo Mosciatti, journaliste à la radio Bio Bio, c'est qu'elle a confirmé, avec le Transantiago, le principal reproche que lui faisaient ses détracteurs : son incapacité à gérer.» En février, le gouvernement a lancé un nouveau système de transports publics dans la capitale, le Transantiago. Devant le chaos provoqué, Michelle Bachelet rassurait : «Tout rentrera dans l'ordre dans 48 heures.» Sept mois après, le cauchemar continue pour les 6 millions d'habitants de Santiago, soit plus d'un tiers de la population chilienne. Et face au manque de bus, de lignes et de métros, le gouvernement brille par son impuissance. Bien sûr, le plan vient de son prédécesseur, Ricar