Viana do Castelo
envoyé spécial
Les Vingt-Sept sont pressés d'en finir : ils veulent que le futur «traité simplifié», qui remplacera la défunte Constitution européenne, soit définitivement bouclé, comme prévu, pour le sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Réunis vendredi et samedi à Viana do Castelo, au nord du Portugal, les ministres des Affaires étrangères ont affirmé qu'il n'y avait plus rien à négocier, le «mandat» adopté en juin étant particulièrement précis.
«Râleurs». Pour eux, les travaux de la Conférence intergouvernementale (CIG) en cours ne sont qu'un exercice technique de rédaction juridique, visant, pour l'essentiel, à insérer les novations du projet de traité constitutionnel dans les traités existants. «Il fallait que les ministres parlent de la CIG, car c'est quand même un exercice politique, tout en évitant de donner une tribune aux râleurs en tout genre qui cherchent à rouvrir les négociations», juge, satisfait, un diplomate français.
Le groupe de juristes, chargé de mettre en musique les décisions prises en juin par le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, a achevé, après dix séances de travail, de rédiger environ 95 % du futur traité. Si les Britanniques se montrent particulièrement tatillons, les vrais empêcheurs de tourner en rond sont, sans surprise, les Polonais.
Ils veulent, par exemple, que le compromis de Ioannina - qui permet à un groupe de pays n'ayant pas atteint, de justesse, la «minorité de blocage