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Libération

Duch, un Khmer rouge interrogé à son tour

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Le procès du directeur du camp S-21 devrait démarrer début 2008 au Cambodge.
publié le 13 septembre 2007 à 9h37

Bangkok

de notre correspondant

Le procès des responsables du régime khmer rouge est entré dans le vif du sujet avec l'inculpation, fin juillet, pour crimes contre l'humanité et la mise en détention provisoire du premier accusé, Kang Kek Ieu, alias camarade Duch, l'ancien directeur du centre d'interrogatoire de Tuol Sleng (dit S-21) où 17 000 personnes, cambodgiennes et étrangères, ont été torturées puis exécutées. Les co-procureurs ont inscrit quatre autres noms sur la liste de leur réquisitoire introductif, mais ceux-ci n'ont pas été rendus publics.

Retards. Duch devrait comparaître devant un tribunal spécial composé de juges cambodgiens et étrangers au premier trimestre 2008, sauf en cas de nouveaux retards de procédure. Un appel a été interjeté le 29 août par les deux avocats de Duch, le cambodgien Kar Savuth et le français François Roux (lire ci-contre), estimant que les huit ans déjà passés en détention provisoire par l'ancien Khmer rouge dans le cadre d'une autre procédure avaient gravement affecté les droits de l'accusé. Les deux juges d'instruction avaient justifié leur ordre de détention provisoire en estimant que «la mise en liberté de l'intéressé risquerait, dans le contexte fragile de la société cambodgienne, de provoquer des manifestations d'indignation génératrices de violences, voire de mettre en péril la sécurité de l'intéressé». La chambre préliminaire du Tribunal spécial pour le Cambodge étudie la demande d'appel.

Duch sera probablement le