Tokyo
intérim
Moins d'un an après avoir été élu Premier ministre du Japon, Shinzo Abe a annoncé hier sa démission de la tête du gouvernement japonais. La récente défaite électorale du Parti libéral-démocrate (PLD) associée à une cascade de scandales politiques et financiers a eu raison du plus jeune Premier ministre nippon (52 ans) élu depuis l'après-guerre.
«Soutien». Cette démission intervient deux jours seulement après l'ouverture de la 62e session de la Diète japonaise et trois jours après avoir déclaré à Sydney, lors du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) : «Je ne m'accrocherai pas à mon poste si je ne reçois pas le soutien nécessaire au maintien des forces navales japonaises dans l'océan Indien [pour le ravitaillement des forces de l'Otan en Afghanistan, la pièce principale de la diplomatie japonaise en dehors de ses frontières, ndlr].
Avec moins de 30 % d'opinion favorable, selon un sondage du quotidien Yomiuri, un ministre de l'Agriculture qui se suicide et ses successeurs qui démissionnent pour malversation financière, l'énorme gaffe du ministre de la Défense et député de Nagasaki, Fumio Kyuma, affirmant que «les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ne pouvaient être évités», et enfin 50 millions de dossiers de retraite qui s'évaporent des fichiers informatiques du ministère provoquant un véritable scandale, les marges de manoeuvres de Shinzo Abe semblaient depuis des mois très minces.
Scandale des retraites.