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«Merkel ne distribue pas des claques dans le dos comme Sarkozy»

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Martin Koopmann, spécialiste des relations franco-allemandes, analyse le changement de ton et les différences de points de vue qui se manifestent entre Paris et Berlin.
par Arnaud Vaulerin
publié le 13 septembre 2007 à 7h00

Martin Koopmann est responsable du programme France/relations franco-allemandes à l'Institut allemand de politique étrangère (DGAP). Après la révélation de divergences entre Paris et Berlin, il explique en quoi le couple franco-allemand entre dans une nouvelle ère.

Pensez-vous que les sujets de discorde se multiplient entre Paris et Berlin?
Je pense que le risque de discuter de positions divergentes sera plus grand à l'avenir. Aujourd'hui, on aborde plus les différences de points de vue. C'était moins le cas auparavant. Je pense que ce dialogue plus ouvert et plus transparent peut être positif pour la relation franco-allemande et pour la construction européenne.

En quoi cela peut-être positif ?
Les partenaires européens de la France et de l'Allemagne se rendent compte que Paris et Berlin ne sont pas d'accord sur tout et a priori et que ce n'est plus ou pas un couple exclusif. Ainsi, on peut donc se ranger à la position française ou allemande. A long terme, cela renforce la légitimité et la fonction motrice du couple franco-allemand si tout va bien.

C'est-à-dire que si l'on se dit tout, ça peut aller mieux…
Disons plutôt qu'à l'avenir, l'important sera de dire «mettons-nous d'accord sur les dossiers pour créer une valeur ajoutée pour l'Europe». Si l'on a des positions différentes, il faut les aborder, les discuter pour arriver à des compromis et des solutions commu