Washington
de notre correspondant
L'acharné George W. Bush veut léguer le fiasco irakien au président qui lui succédera, en janvier 2009. Hier dans la nuit, dans une allocution à la nation, dont les grandes lignes étaient connues avant son intervention, Bush devait en effet signaler son intention de maintenir une forte présence militaire américaine en Irak jusqu'aux alentours de l'élection présidentielle de novembre 2008. Les renforts de 30 000 hommes envoyés en début d'année dans le cadre d'un plan baptisé «la poussée» («the surge») pourront, selon Bush, être rapatriés au cours de la première moitié de l'année 2008 ; mais les effectifs de l'armée d'occupation en Irak, de l'ordre de 162 000 hommes à l'heure actuelle, seront toujours de 130 000 soldats en juillet 2008 - soit autant qu'en 2006.
Guerrier tutélaire. Le Président entend présenter son choix du statu quo, baptisé «la voie vers l'avant» , comme une mise en application des recommandations livrées lundi et mardi devant le Congrès par le commandant des forces américaines en Irak, le général David Petraeus. Depuis sa nomination en janvier, ce général diplômé de la prestigieuse université de Princeton a été présenté par la Maison Blanche comme l'un des militaires les plus intelligents du pays, une sorte de guerrier tutélaire à même se sortir le pays du bourbier irakien. Afin de pallier son propre déficit de crédibilité, Bush n'a eu de cesse de faire référence au «plan Petraeus», alors mêm