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Libération

La Grèce fait rimer démocratie et dynastie

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Les figures des partis changent, pas les noms. Dimanche, les électeurs choisiront un Caramanlis ou un Papandréou.
publié le 14 septembre 2007 à 9h38

Athènes

envoyée spéciale

Impossible d'y échapper : même les touristes qui déambulent à Athènes ces jours-ci ne peuvent éviter l'ambiance de kermesse électorale qui s'est imposée dans la capitale grecque. Car en Grèce, les élections se préparent toujours dans la rue, et les législatives anticipées de dimanche n'ont pas échappé à la règle. Mais depuis les gigantesques incendies qui ont endeuillé le pays fin août, la vie politique nourrit surtout la désillusion et la révolte. «Cet été, les Grecs ont vu leur pays partir en cendres», explique Ilias Nicolacopoulos, professeur de sciences politiques à l'université d'Athènes. «Aujourd'hui, ils en rejettent la responsabilité sur les deux partis qui se partagent le pouvoir depuis le retour de la démocratie en 1974», ajoute-t-il.

Le neveu d'un autre. Ironie de l'Histoire, ce sont les deux héritiers des fondateurs de ces partis qui doivent aujourd'hui convaincre les électeurs de ne pas rejeter ce bipartisme bien rodé. A droite, la Nouvelle Démocratie au pouvoir depuis 2004 est dirigée par Costas Caramanlis. A 51 ans, le plus jeune Premier ministre que la Grèce a connu, est aussi le neveu d'un autre Costas Caramanlis : célèbre homme d'Etat aujourd'hui décédé, «revenu à Athènes dans l'avion prêté par Giscard en 1974», dit la légende, pour fonder le grand parti conservateur grec.

Face à lui, un autre héritier : Georges Papandréou, 55 ans, fils d'Andréas Papandréou, fondateur et chef incontesté du Pasok so