Washington
de notre correspondant
Bush «veut léguer la guerre d'Irak au prochain président», il «insulte notre intelligence», ont protesté les candidats démocrates à la présidentielle Joseph Biden et Christopher Dodd. «Dans un an, a grondé la candidate démocrate Hillary Clinton, il y aura les mêmes effectifs qu'il y a un an. C'est inacceptable ! » Notant que près de 3 800 GI ont perdu la vie en Irak, le démocrate Barack Obama dit se «refuser à poursuivre l'énorme sacrifice des troupes».
Dans une allocution prononcée jeudi soir dans le Bureau ovale, le président a annoncé que les Etats-Unis étaient «prêts à construire» une «relation durable» avec le gouvernement irakien dans le domaine sécuritaire. Claironnant des «succès» militaires apparents dans une province, celle d'Al-Anbar, Bush a aussi annoncé une réduction modeste des contingents en Irak, de l'ordre de 20 000 à 30 000 hommes (sur 169 000), qui sera achevée dans un an.
Sans surprise, les principaux candidats républicains à la présidentielle de 2008 ont soutenu sans nuances, vendredi, la volonté du président George W. Bush de maintenir sur le long terme l'occupation américaine en Irak. Le leader républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a scandalisé beaucoup d'Américains en déclarant sur la chaîne CNN que la mort des soldats était «un petit prix à payer si on stoppe Al-Qaeda et si on stabilise le Moyen-Orient.» B