Les responsables de la zone euro ont serré les rangs samedi face aux vives critiques de Nicolas Sarkozy contre la stratégie de la Banque centrale européenne (BCE) et la prétendue inertie de l’Eurogroupe.
Les propos tenus par le président français dans l’avion qui le ramenait vendredi soir de Hongrie et qui ont été rapportés par Le Monde ont été très mal accueillis par les ministres des Finances et les banquiers centraux de l’UE réunis à Porto.
Le comportement de la BCE et de l’Eurogroupe depuis le début des turbulences financières qui trouvent leur origine dans la crise du crédit immobilier spéculatif américain lui ont donné l’occasion de répliquer aux admonestations de l’Eurogroupe, qui l’a sommé vendredi de réduire le déficit public français.
L’Institut de Francfort, qui a maintenu ses taux d’intérêt inchangés le 6 septembre tout en injectant d’énormes liquidités pour éviter l’asphyxie du système bancaire, a une nouvelle fois été la cible privilégiée de Sarkozy.
«J'ai trouvé curieux d'injecter des liquidités sans baisser les taux», a-t-il déclaré. «On a fait des facilités pour les spéculateurs, on complique la tâche pour les entrepreneurs».
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui préside l'Eurogroupe, a lui aussi été la victime d'un autre «coup de boutoir» - le chef de l'Etat français a promis qu'il continuerait à en donner - après avoir jugé que la France manquait d'ambition dans la lutte contre les déficits.
«ZÉRO» ALLEMA