Katmandou
envoyé spécial
Moins de six mois après leur entrée au gouvernement, les ex-rebelles maoïstes népalais se sont retirés de la coalition au pouvoir, hier, laissant planer un gros doute sur l'avenir du processus de paix amorcé l'an dernier. «Nous avons remis notre démission au Premier ministre, a annoncé Dev Gurung, l'un des quatre ministres maos du gouvernement intérimaire, à la sortie d'une longue réunion avec les leaders des principaux partis membres de la coalition. Les pourparlers n'ont rien donné.»
Menace. Cela faisait plusieurs jours que les anciens rebelles, qui ont déposé les armes l'an dernier après une décennie de lutte armée, menaçaient de déserter la coalition si le Premier ministre, Girija Prasad Koirala, n'acceptait pas leur revendication d'abolir immédiatement la monarchie, afin d'instaurer une République. Dans les faits, le roi Gyanendra s'est déjà vu retirer tous ses pouvoirs depuis qu'un grand mouvement populaire l'a contraint à rouvrir le Parlement, en avril 2006, après plus d'un an d'un règne sans partage. Mais, en vertu de l'accord de paix signé depuis entre les maos et les sept principaux partis politiques du pays, la question de l'avenir de la monarchie devait être définitivement tranchée par une Assemblée constituante, seule institution habilitée à rédiger une nouvelle Constitution.
Les élections étant prévues pour fin novembre, la monarchie aurait donc dû être abolie d'ici la fin de l'année. Ces derniers