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Libération

L'armée russe abat l'«Emir du Daguestan»

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Khalilov était l'un des combattants islamistes les plus recherchés du Caucase depuis la mort de Bassaïev.
par Jean-François GUELAIN
publié le 20 septembre 2007 à 9h44

Moscou

intérim

Il était surnommé «l'Emir du Daguestan» et était l'homme le plus recherché par la police russe depuis la mort du chef de guerre tchétchène Chamil Bassaïev. Hier, le service de sécurité russe, le FSB, a confirmé sur son site la mort du combattant islamiste Rappani Khalilov, surnommé «Rabbani» par la résistance tchétchène. Il a été tué mardi, dans le village de Novi Soulak au Daguestan, au cours d'une opération militaire qui a duré plus de douze heures. L'immeuble dans lequel il s'était retranché avec son bras droit Nabi Nabiev a été totalement détruit par des tirs de blindés.

Khalilov était considéré comme un des successeurs du combattant indépendantiste Chamil Bassaïev, tué en Ingouchie par les forces fédérales, en juillet 2006. Agé de 33 à 38 ans selon les sources, cet homme, originaire du Daguestan, était issu du peuple Lak, une des 32 ethnies qui cohabitent dans le nord-est du Caucase. Il se serait converti au wahhabisme en 1998 et aurait épousé la belle-soeur du saoudien Ibn al-Khattab, qui avait établi le lien entre la résistance tchétchène et la mouvance «djihadiste» internationale avant d'être empoisonné par les services russes.

Rappani Khalilov participe en 1999 à l'offensive lancée au Daguestan par Bassaïev et qui devait relancer la guerre en Tchétchénie voisine. Depuis cette période, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt dans toute la Russie. Il se rend ensuite en Tchétchénie ou il dirige une brigade d'une centaine d'hommes avant de prendre le comma