Katmandou (Népal) envoyé spécial Attablé autour d’un thé avec quelques amis, Subodh, 22 ans, n’en revient pas. «Quand les maoïstes sont entrés au gouvernement, il y a six mois, c’était comme un rêve, se rappelle l’étudiant. Nous pensions que c’était la fin du conflit, que nous allions goûter à la paix et au développement. Mais le rêve est en train de tourner au cauchemar. C’est à croire que notre pays est damné.» Les élections tant attendues auront-elles lieu ? Le pays va-t-il replonger dans le chaos ? Va-t-il falloir encaisser de nouvelles grèves générales ? Ces questions hantent les Népalais depuis que les anciens rebelles maoïstes ont claqué la porte du gouvernement, mardi, en menaçant de faire capoter le scrutin, prévu fin novembre, qui doit élire une nouvelle Assemblée constituante. Un retrait provoqué par le refus du Premier ministre, Girija Prasad Koirala, de céder à deux revendications : la modification du système de scrutin et surtout l’instauration d’une république. Saboter. Dans les rues de Katmandou, c’est l’incompréhension. «Les maos réclamaient des élections à cor et à cri censées être l’aboutissement du processus de paix. Maintenant qu’on est si prêts du but, ils se débinent. Qu’est-ce qu’ils veulent à la fin?» lâche un petit commerçant de la vieille ville. «Des élections libres», répond Chandra Prakash Gajurel, membre du comité central, dans le quartier général du parti, décoré des portraits de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao. Les maoïstes soutiennent
Katmandou sous la menace des maos
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par Pierre Prakash
publié le 22 septembre 2007 à 9h46
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