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Libération

Kouchner continue de se justifier en Amérique

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A Washington, le chef de la diplomatie française maintient sa fermeté sur l'Iran.
publié le 22 septembre 2007 à 9h46

Washington

de notre correspondant

«Moi, je suis un pacifiste.» Bernard Kouchner, qui a entamé jeudi une tournée américaine, n'en finit pas de s'expliquer en nuançant, parfois avec véhémence, sa déclaration de dimanche sur les moyens d'arrêter un Iran en quête de l'arme nucléaire. «J'ai dit : il faut se préparer au pire, et le pire c'est quoi ? A cette question, j'ai répondu : le pire, c'est la guerre. Le pire, pas le mieux, pas ce que je préfère, pas le meilleur, pas ma position.»

Banderole. Ses propos de dimanche avaient été entendus à Washington, qui a applaudi son «sérieux». Mais ils n'avaient pas échappé aux antiguerre américains. Jeudi, lors d'une conférence du Centre d'études stratégiques et internationales de Washington, le fondateur de Médecins sans frontières a été chahuté par des manifestantes qui ont déployé sous son nez une banderole «Bush et Kouchner, va-t-en-guerre sans frontières». «Le rapprochement avec la France, c'est bien, mais s'il se fait au travers d'une guerre contre l'Iran, nous ne sommes pas d'accord. Il y a déjà un climat très dangereux entre les Etats-Unis et l'Iran, nous n'avons pas besoin que la France rajoute de l'huile sur le feu avec des paroles incendiaires», a expliqué l'une des militantes, Gaelle Murphy, que Kouchner a rabrouée d'un abrupt «mais je ne veux pas la guerre, stupide !» Avant de l'inviter, tout de même, à l'écouter après que des vigiles l'ont conduite hors de la salle. Il