La mort d'un chasseur alpin, vendredi à Kaboul, vient rappeler qu'en Afghanistan, Paris est en guerre contre les talibans. Une guerre qui n'aime pas dire son nom : Nicolas Sarkozy l'a qualifiée hier de «lutte contre le terrorisme» et le Quai d'Orsay d' «aide au gouvernement et au peuple afghans». Une guerre, pourtant, dans laquelle les soldats français encadrent au combat l'armée nationale afghane, pendant que l'aviation française bombarde des positions talibans.
Vendredi matin, un sous-officier du 13e bataillon de chasseurs alpins a été tué lors d'un attentat-suicide revendiqué par les talibans. Une voiture piégée a explosé au passage d'un convoi militaire, dans les faubourgs de Kaboul. Six civils afghans ont également été blessés. La mort de ce soldat français porte à treize le nombre de Français tués en Afghanistan depuis 2002, y compris dans des accidents.
A Paris, Nicolas Sarkozy a aussitôt transmis ses «condoléances attristées» aux proches du soldat tué, réaffirmant qu'il «reste déterminé à poursuivre la lutte contre le terrorisme».
Dans le cadre de l'Isaf, une opération placée sous commandement de l'Otan, la France modifie actuellement son dispositif militaire. A l'état-major, on évoque une «montée en puissance» dans le soutien à l'armée afghane. Si la plupart des 1 100 soldats français sont affectés à la sécurisation de la capitale et de sa région, 50 sont désormais intégrés comme «conseillers» au sein de l'armée afghane. Ces «O