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Libération

La France entraîne l'Europe aux portes du Darfour

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Le président français présente aujourd'hui au Conseil de sécurité un projet de force européenne au Tchad et en République centrafricaine.
publié le 25 septembre 2007 à 9h47

Nicolas Sarkozy doit présider, aujourd'hui, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'Afrique et, plus particulièrement, à la crise au Darfour. Il devrait présenter le projet de résolution français créant une force européenne de 4 000 hommes - dont 1 500 Français - dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, pour arrêter la contagion du conflit au Darfour, qui a causé 200 000 morts depuis 2003.

Ce volet va de pair avec la résolution 1769 du 31 juillet qui autorise l'envoi d'une force mixte Union africaine-Nations unies de 26 000 hom­mes au Darfour. Cette mission, chargée de ramener le calme, de protéger les civils et de veiller à l'application des accords de paix, sera pour les Nations unies la plus importante jamais mise sur pied. Mais la composition de la force est encore loin de faire l'unanimité. Le Soudan et l'Union africaine sont hostiles à l'envoi de soldats non africains. Les diplomates s'inquiètent aussi du manque d'aide des Occidentaux, qui sont censés prendre en charge la logistique, le génie et les transports. Malgré ses promesses, Khartoum a récusé l'envoi d'un bataillon de génie norvégien. Le gouvernement soudanais continue de considérer les Casques bleus occidentaux comme hostiles. Il craint notamment que ceux-ci exécutent les mandats d'arrêt émis par le procureur de la Cour pénale internationale à l'encontre des responsables d'exactions.

Microconflits. Autre inconnue de cette mission, censée prendre la relève de ce