Depuis que la France a quitté le commandement militaire intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) en 1966, c'est la première fois qu'un président de la République évoque aussi clairement les conditions d'un retour. Nicolas Sarkozy a toutefois fixé, hier, deux «préalables» à une réintégration pleine et entière de la France dans l'Otan.
«Préalables». Dans une interview au New York Times, le président de la République affirme qu'il «conditionnera [ce] mouvement [.]par une avancée sur l'Europe de la défense» et que ce retour «ne pourrait avoir lieu que dans la mesure où une place serait faite dans les instances de direction, au plus haut niveau, pour des représentants de la France».«Sans avancée sur ces deux préalables, il n'y aura pas de réintégration», ajoute-t-il dans les colonnes du quotidien américain.
Nicolas Sarkozy ne cache pas ses penchants atlantistes : «Qu'on arrête de présenter l'Otan comme une espèce d'épouvantail», demande-t-il. Le 11 septembre, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait déjà demandé que l'on cesse «de chipoter et de barguigner» avec l'Alliance atlantique.
Les «préalables» fixés par Sarkozy ne constituent pas pour autant une rupture diplomatique. Depuis une dizaine d'années, la France s'est considérablement rapprochée de l'Otan, participant à la plupart de ses opérations militaires, du Kosovo à l'Afghanistan. C'est, par exemple, un général fr