Londres
de notre correspondante
Al'heure où les travaillistes planchent sur l'avenir du parti à la conférence annuelle de Bournemouth, dans le sud de l'Angleterre, tous s'interrogent. Gordon Brown convoquera-t-il des élections anticipées dès cet automne ?
Trois mois après son intronisation, le Premier ministre navigue encore en pleine lune de miel. Ferme devant la menace terroriste, efficace face à la résurgence de la fièvre aphteuse, interventionniste lors de la crise bancaire de Northern Rock, Gordon Brown a gagné la confiance des Britanniques. Un sondage, publié lundi dans le Guardian, donne au Labour une avance de huit points par rapport aux Tories.
Certains estiment que Brown devrait profiter de cet état de grâce pour asseoir sa légitimité par un scrutin avant que ne s'achève le mandat travailliste en mai 2010. Et le futur est lourd d'incertitudes pour le gouvernement labour, notamment avec le problème irakien et l'épineuse question d'un référendum sur le mini-traité européen. Pendant les trois mois précédant l'arrivée de Brown au pouvoir, le parti a reçu 7 millions d'euros qui comblent un peu le déficit de 28 millions d'euros. Mieux : Lord Paul, un magnat britannique, a récemment promis qu'il soutiendrait le parti «autant qu'[il] le pourrait» en cas d'élections anticipées. Or, l'homme «pèse», dit-on, plus de 1,5 milliard d'euros.
D'autres appellent, en revanche, Gordon Brown à la prudence, rappelant la valeur relative des sondages, soulignan