Amsterdam
de notre correspondante
En vente libre aux Pays-Bas, les champignons hallucinogènes pourraient bientôt être interdits. Le Parlement néerlandais planche sur la question depuis la mort, en mars, de Gaëlle Caroff, une Française de 17 ans qui s'est jetée d'un pont d'Amsterdam après avoir mangé des champignons à psilocybine.
«Libérer l'esprit». Une série d'incidents, depuis, a conforté les adeptes de l'interdiction. En juin, un touriste britannique s'est cassé les deux jambes en sautant par la fenêtre de sa chambre d'hôtel. Le 14 juillet, la police a découvert un Français nu et couvert de sang, dans sa camionnette garée au bord d'un canal. Pour «libérer l'esprit» de son chien, l'homme a massacré l'animal au couteau de cuisine. Les magic mushrooms ont d'abord été mis en cause, une hypothèse ensuite récusée par la police. Une semaine plus tard, un Danois a fait du 150 km/h, en pleine nuit, sur un terrain de camping d'Amsterdam. La voiture a fini en pièces détachées, mais, par miracle, il n'y a pas eu de blessés. Là encore, les champignons sont accusés d'être à l'origine de ces troubles du comportement.
«Le lien entre ces accidents et les champignons n'est pas prouvé», proteste Patrick, patron de When Nature Calls, l'un des trente smartshops d'Amsterdam, des points de vente spécialisés. A tous ses clients, il donne une feuille d'information sur la consommation des mushrooms : surtout pas de mélanges, à éviter en cas de psychose