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Libération

Dans l'affaire Maddie, les pistes s'effondrent

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Fausse alerte au Maroc, doutes sur la culpabilité des parents, l'enquête piétine.
publié le 27 septembre 2007 à 9h49

Londres

de notre correspondante

Fausse piste. L'enfant aperçue le 31 août par une touriste espagnole dans le dos d'une Marocaine ne serait pas Madeleine McCann. C'est en tout cas ce qu'affirment plusieurs journalistes qui ont retrouvé la famille au Maroc.

Les reporters ont rencontré l'enfant, fille d'un producteur d'olive du village de Zinat près de Tanger et qui a une vague ressemblance avec Maddie. «Apparitions». Portée immédiatement à la une des journaux, le témoignage de la touriste espagnole avait ravivé le mystère de la fillette disparue le 3 mai au Portugal. Ce cliché portait à quatre le nombre de témoignages localisant la petite fille au Maroc. Une autre touriste espagnole avait juré l'avoir aperçue fin mai à Zaio, une ville de la province de Nador, tandis que deux voyageurs, l'un britannique, l'autre norvégienne, affirmaient l'avoir vue trois semaines plus tôt à Marrakech. Ni ces trois témoignages, ni les 250 autres rapportés des quatre coins du globe aux oreilles des enquêteurs n'ont permis l'ouverture d'une piste sérieuse.

La faute à la police portugaise, accuse le clan McCann. Trop occupée à privilégier la piste de l'assassinat, celle-ci aurait négligé de vérifier certains témoignages. Une attitude qui aurait poussé Gerry et Kate à s'offrir, trois semaines après la disparition de leur fille, les services d'une entreprise de sécurité privée, Control Risks Group (CRG) qui emploie des ex-agents des services secrets et des forces spéciales britanniques.