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Libération

Les manifestants birmans ne désarment pas

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publié le 28 septembre 2007 à 9h50

Tout au long de la journée d'hier, des manifestants, en majorité des jeunes et des étudiants, se sont regroupés dans les rues et autour des pagodes de Rangoun. Malgré la violence de la répression qui a fait au moins 9 morts hier, des milliers de Birmans continuent de défier le régime.

Les informations directes sont rares en provenance de l'intérieur du pays (lire ci- contre) mais, selon la télévision, contrôlée par la junte, 9 personnes sont mortes, dont un journaliste japonais. Kenji Nagai a été tué par balles par l'armée alors qu'il couvrait une manifestation.

Héros. «Les protestataires ont lancé des briques, des bâtons et des couteaux en direction des forces de sécurité, qui n'ont eu d'autres choix que de procéder à des tirs de sommation», a expliqué la télévision officielle. Malgré l'interdiction de tout rassemblement, des milliers de manifestants ont convergé vers le centre de Rangoun, l'ex-capitale du pays. Ils se sont retrouvés face à des policiers anti-émeutes et des soldats armés. «Le ­général Aung San n'aurait jamais ordonné à l'armée de tuer des gens», criaient les manifestants, mentionnant le héros de l'indépendance et père d'Aung San Suu Kyi, la leader de l'opposition.

La police a lancé un ultimatum menaçant de tirer dans la foule si elle ne se dispersait pas dans les dix minutes. Ce ­­ qu'elle a fait après des tirs de sommations. Au moins 100 personnes ont été arrêtées et conduites dans des camions militaires tandis que d'autres échappaient