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Libération

Leterme pour conclure la crise belge

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Le roi a de nouveau confié la composition du gouvernement au vainqueur des législatives.
publié le 1er octobre 2007 à 0h26

Bruxelles

de notre correspondant

Magnanime, le roi Albert II donne une seconde chance à Yves Leterme de devenir Premier ministre de Belgique : samedi soir, le Palais royal a annoncé qu'il chargeait à nouveau le grand vainqueur des élections législatives du 10 juin de tenter de former une majorité de gouvernement.

Scission. Ce démocrate-chrétien flamand, du CD&V, avait dû jeter l'éponge le 23 août face au ­refus des partis représentant la minorité francophone du pays (40 % des 10,5 millions de Belges) d'accepter un nouvel affaiblissement de l'Etat central. Pour ces derniers, les exigences flamandes (régionalisation d'une partie de la fiscalité directe, de la justice, du droit pénal, de la nationalité, etc.) ne peuvent qu'aboutir à une scission du royaume, une perspective soutenue par 46 % des Flamands. Est-ce pour autant la fin de la crise, cent treize jours après les élections législatives ? Rien n'est moins sûr, la Flandre n'ayant nullement renoncé à ses revendications autonomistes.

Afin de sortir de cette impasse, ­Albert II a dû faire preuve de créativité en nommant un «explorateur» en la personne du président de la Chambre des députés, Herman Van Rompuy, également membre du CD & V, afin qu'il renoue les fils de la négociation entre le Nord et le Sud. Après cinq semaines de travail, le Palais a estimé qu'il «y a suffisamment d'éléments de convergence pour permettre la reprise des négociations sous la direction d'un formateur» .

L'une des idées qui a le v