Islamabad
de notre correspondante
Protégés du soleil par des parapluies noirs siglés MMA, le parti islamiste, un groupe d'hommes à la barbe fournie saluaient, hier après-midi, leurs députés démissionnaires devant l'entrée du Parlement. Au total, 86 députés de l'opposition, sur 342, ont quitté leurs fonctions, à la demande d'une coalition anti-Musharraf qui regroupe essentiellement le MMA et les supporteurs de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif. Les élus entendent boycotter l'élection présidentielle qui doit se dérouler dans quatre jours, devant le Parlement et les assemblées de province.
Foules. Leur geste reste symbolique, car rien ne semble désormais pouvoir empêcher le général Musharraf de se faire reconduire par la majorité dont il dispose au sein de ces assemblées. A l'entrée du Parlement, les partisans de Nawaz Sharif tentaient cependant de se montrer enthousiastes : «C'est un jour historique : en démissionnant, nous avons posé les bases de la démocratie dans notre pays. Comment l'élection de Musharraf peut-elle être désormais crédible ?»
Sous pression, la Cour suprême a rejeté vendredi les recours des opposants contre la candidature du général, qui est à la fois Président et chef de l'armée, anéantissant tous leurs espoirs de lui faire barrage légalement. Deux candidats ont pourtant approché la Cour suprême hier pour déposer une nouvelle plainte. Mais ils ont peu de chance d'obtenir gain de cause.
Amère, l'opposition n'a cependant pas réussi à mobilis