New Delhi
de notre correspondant
Dans l'impasse depuis que les anciens rebelles maoïstes ont quitté la coalition gouvernementale, le mois dernier (lire Libération du 19 septembre), le processus de paix népalais a subi un nouveau revers vendredi lorsque le gouvernement a été contraint de repousser les élections pour une assemblée constituante, prévues pour le 22 novembre. «Nous avons été obligés de changer la date des élections à cause des maoïstes, qui nous ont laissé tomber» , a déclaré le ministre pour la Paix et la Reconstruction, Ram Chandra Poudel, à la sortie d'une nouvelle réunion de crise entre l'ex-guérilla et les sept partis membres de la coalition au pouvoir.
Ce scrutin, qui avait déjà été repoussé, doit constituer l'ultime étape de la feuille de route établie dans le cadre de l'accord de paix signé, en 2006, avec l'ex-guérilla.
C'est d'ailleurs elle qui avait insisté pour que ce vote ait lieu, seule une assemblée constituante étant habilitée à modifier la Constitution, et donc à décider de l'avenir de la monarchie. Le mois dernier, les maos sont revenus sur leurs engagements en réclamant son abolition immédiate - avant les élections -, et une réforme du mode de scrutin. Motif : le Palais royal serait en train d'essayer de «saboter» le scrutin. Face au refus du Premier ministre, Girija Prasad Koirala, ils ont claqué la porte du gouvernement, menaçant au passage de lancer un vaste mouvement populaire afin d'empêcher la tenue des élections.