Islamabad de notre correspondante Le président sortant, le général Pervez Musharraf, a récolté 98 % des voix : les élections présidentielles au Pakistan, qui se sont déroulées samedi devant les députés du Parlement et des assemblées de province, ont tourné au plébiscite. Mais il ne pourra être confirmé officiellement qu'après le 17 octobre. Ainsi en a décidé la Cour suprême qui jugera à partir de cette date si le candidat Musharraf pouvait ou non se présenter aux présidentielles. Une situation rocambolesque : si la candidature de Musharraf est invalidée, de nouvelles élections devront avoir lieu.
Quelques jours avant le scrutin, les deux candidats rivaux de Musharraf, Amin Fahim du Parti du peuple pakistanais (le PPP de Benazir Bhutto) et Wajihuddin Ahmed, le candidat présenté par le mouvement des avocats anti-Musharraf, ont déposé devant la Cour un recours contre la candidature du général. Ils estiment que Musharraf n'a pas le droit de se présenter car il est chef de l'armée. Selon la Constitution, un fonctionnaire, et donc un militaire, doit d'abord démissionner et attendre deux ans avant de pouvoir être éligible. Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1999, Musharraf avait jusqu'à présent conservé la double casquette de président et de chef de l'armée grâce à des «arrangements» avec la Constitution.
Les deux candidats considèrent aussi que les présidentielles auraient dû avoir lieu après les législatives, prévues a priori début 2008. «Les dernières législatives