Il était considéré comme un dur du régime militaire et avait fait de la célèbre opposante birmane Aung San Suu Kyi sa principale cible. Le général Soe Win, Premier ministre de Birmanie, est décédé vendredi d’un cancer.
Il passait pour être un fidèle du numéro un de la junte, le généralissime Than Shwe, qui l’avait propulsé au poste de Premier ministre après le limogeage de Khin Nyunt en octobre 2004. En mars, il avait été hospitalisé à Singapour pour une leucémie, et, en mai, le régime avait annoncé que le général Thein Sein, numéro cinq dans la hiérarchie militaire, assurait l’intérim. Soe Win serait revenu à Rangoun il y a quelques semaines. Il est mort dans un hôpital militaire.
Parmi ses faits d'arme connus, celui du 30 mai 2003 : un convoi dans lequel Aung San Suu Kyi circulait avec des membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a été sauvagement attaqué dans le nord de la Birmanie par des hommes de main de la junte. Selon des sources de la dissidence, quelque 80 personnes avaient péri dans l’embuscade, la junte s’en tenant à un chiffre de seulement quatre morts et une centaine de blessés. Aung San Suu Kyi, ses lieutenants et de nombreux militants avaient été incarcérés avant qu’une répression ne s’abatte sur l’ensemble du principal parti d’opposition.
Ses données biographiques sont minces: il a été à partir de 1997 commandant de la région nord-ouest, celle justement où l’attaque avait eu lieu. Il avait quitté ce poste en mai 2003 mais plusieurs tém