Menu
Libération

Bouclier antimissile: Moscou accentue sa pression sur Washington

Article réservé aux abonnés
Poutine menace de retirer la Russie du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires.
par Audrey Bastide
publié le 12 octobre 2007 à 7h00

Vladimir Poutine a demandé à Washington de ne pas faire passer le projet de bouclier antimissile en Europe «en force» sous peine de retirer la Russie du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI).

Le président russe a fait ses déclarations à l’issue d’entretiens avec la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice et son collègue de la défense Robert Gates dans sa résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou.

Ce traité, signé en 1987, en pleine guerre froide, entre les Etats-Unis et l'URSS, prévoit «l'élimination et l'interdiction permanente d'une partie des missiles balistiques américains et sovietiques d'une portée de 500 à 5500 km de portée». Vladimir Poutine a expliqué qu'il devenait de plus en plus difficile de le respecter dans la mesure où d'autres pays frontaliers de la Russie possèdent ce types d'armes.

En réalité, Moscou, qui s'oppose toujours au déploiement du bouclier antimissile défendu par les Américains, fait monter les enchères. Les Russes refusent sa présence «aux environs immédiats de (ses) frontières». Le bouclier voulu par l'Administration Bush prévoit le déploiement d'intercepteurs en Pologne et d'une station radar en République Tchèque. Il est censé défendre l'Europe d'une éventuelle menace iranienne. La Russie propose que ce bouclier soit installé sur l'une de ses bases radars de Gabala, en Azerbaïdjan, près de l'Iran.

Moscou a déjà annoncé son intention de suspendre l’application du traité des Forces conventionnell