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Libération

Le spectre de la Stasi hante la Finlande

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Un ancien diplomate réclame la publication de la liste de collaborateurs présumés.
publié le 12 octobre 2007 à 0h43

Scandinavie

de notre correspondante

Qui sont donc les dix-huit Finlandais dont les noms figurent sur la «liste Tiitinen» des personnes soupçonnées d'avoir espionné pour le compte de la Stasi pendant la guerre froide ? Des agents des services secrets, et même la présidente Tarja Halonen : la rumeur publique n'épargne personne.

L'ancien patron du contre-espionnage finlandais, Seppo Tiitinen, dit avoir obtenu la liste d'un «service étranger» au printemps 1990. Une enquête avait été ouverte à l'époque, «mais nous avons alors jugé qu'il n'y avait pas matière à investigation». La liste a donc été placée dans un coffre-fort de la police secrète finlandaise, la Suojelupoliisi (Supo), où Seppo Tiitinen espérait qu'elle serait oubliée.

C'était sans compter l'ouverture du procès, fin août, intenté par le diplomate Alpo Rusi à l'État finlandais. En 2002, cet ancien bras droit de l'ex-président Martti Ahtisaari et son frère avaient fait l'objet d'une enquête de la police secrète, qui les soupçonnait d'avoir espionné au profit de la Stasi. La Supo disposait alors d'informations selon lesquelles les frères auraient transmis régulièrement des documents à la police politique est-allemande durant les années 70. Tandis que son frère, décédé depuis, reconnaissait partiellement les faits, Alpo Rusi a toujours nié. Faute de preuves, l'enquête a été classée sans suite en juin 2003. Mais la presse a eu vent de l'affaire.

Suspicions. Aujourd'hui conseiller du président de l'As