Vice-Premier ministre de Serbie en charge des négociations avec l'Union européenne, Bozidar Djelic, 42 ans, en visite de travail à Paris, espère que son pays sera admis officiellement comme candidat au second semestre 2008, pendant la présidence française. «C'est aussi un rêve personnel», explique ce fils d'émigrés serbes, qui a grandi à Paris et se revendique comme «un parfait exemple d'intégration républicaine». Devenu un économiste de renom, il est revenu à Belgrade après la chute de Milosevic en 2000. Pilier du Parti démocrate, il est un des hommes politiques les plus populaires du pays.
La route vers l'UE est-elle possible alors que courent toujours Ratko Mladic et Radovan Karadzic, anciens chefs militaire et politique des Serbes bosniaques inculpés de génocide par le Tribunal pénal international de La Haye (TPI) ?
La volonté de la Serbie d'arrêter et de transférer à La Haye les derniers grands criminels de guerre encore en cavale ne doit désormais faire aucun doute. Le TPI a ses représentants dans l'équipe opérationnelle qui les recherche, et ils savent les efforts que nous faisons. Les autorités viennent d'annoncer une récompense allant jusqu'à un million d'euros pour toute information permettant leur arrestation. Nous sommes clairement engagés sur ce point et bien conscients que la position de la Serbie sur la question du Kosovo [province du sud de la Serbie peuplée en majorité d'Albanais de souche, placée sous protectorat international depuis juin 199