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Libération

Veltroni prend la gauche italienne

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publié le 15 octobre 2007 à 0h46

Il devra en principe attendre 2011 et la fin de la législature. Walter Veltroni est en tout cas, depuis dimanche, le candidat officiel de la gauche à la succession de Romano Prodi pour la présidence du Conseil italien. «Il est désormais aussi son principal rival, celui qui pourrait le faire tomber avant l'heure», avancent certains analystes. Alors que le chef du gouvernement est affaibli et son équipe extrêmement impopulaire, les électeurs des deux principaux partis de la majorité, les Démocrates de gauche et la Marguerite, ont en effet plébiscité le maire de Rome à l'occasion de primaires.

A 52 ans, cet ancien communiste fou de cinéma américain devient le premier secrétaire du Parti démocrate (PD), la formation progressiste qui, près de vingt ans après la chute du Mur, efface définitivement la frontière entre l'ex-PCI (Parti communiste italien) et la gauche démocrate-chrétienne.

Consensus. «C'est le rêve de ma vie politique, a-t-il confié, j'ai toujours été convaincu qu'un Parti démocrate naîtrait un jour ou l'autre en Italie.» Dans la bataille, Veltroni a bénéficié du retrait des autres poids lourds de son camp. En fait, le maire de Rome manie à merveille l'art du consensus. Il est aussi à l'aise lorsqu'il s'agit de se joindre aux militants de quartier que lorsqu'il accueille Nicole Kidman à l'inauguration de son festival de cinéma à Rome. Il parle souvent de son amour de la politique et s'est fait l'apôtre du dialogue. «Je veux vivre dans un syst