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Libération

Mini traité pour Union au rabais

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publié le 18 octobre 2007 à 0h52

Les Vingt-Sept vont essayer de clore la parenthèse ouverte le 29 mai et le 1er juin 2005 par le double non, français et néerlandais, au projet de Constitution européenne, en adoptant un traité qui reprend la plupart des innovations institutionnelles du défunt texte. La très grande majorité des chefs d'État et de gouvernement - qui se retrouvent aujourd'hui et demain pour un Sommet extraordinaire à Lisbonne - ont la ferme intention de tenir l'horaire : «Le Conseil européen commence en fin d'après-midi aujourd'hui et doit se terminer vendredi vers 13 heures, raconte un fonctionnaire européen. Personne n'a réservé de chambre d'hôtel pour la nuit de vendredi.» En dépit des ultimes revendications polonaises, une habitude, ou italiennes, une surprise, tout le monde a hâte d'en finir : «Il est temps de conclure ce débat qui a déjà duré très longtemps», a résumé Manuel Lobo Antunes, le secrétaire d'État portugais, dont le pays préside l'Union.

Enlisée. L'épuisement des États membres est réel. Car cela fait, en réalité, bien plus de deux ans que l'Union est enlisée dans ces discussions institutionnelles : dès le lendemain de l'entrée en vigueur du traité de Maastricht, en 1993, elle a essayé de se réformer en vue de l'élargissement. Les traités d'Amsterdam, de juin 1997, et de Nice, de décembre 2000, n'ayant pas été assez loin, les États ont remis le couvert avec le traité constitutionnel, signé à Rome le 29 octobre 2004, texte rejeté par deux États membres, mais