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Libération

Une loi de «mémoire historique» pour en finir avec la guerre civile

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Espagne.
publié le 18 octobre 2007 à 0h53

Voilà plus de trois ans qu'elle est en projet, dont quatorze mois de discussions parlementaires. La loi dite de «mémoire historique», qui condamne le franquisme et honore les victimes de la dictature, va enfin voir le jour avec son adoption par le Parlement espagnol d'ici à la fin du mois. Ce fut un des grands chantiers du mandat du chef du gouvernement socialiste, José Luis Rodríguez Zapatero. Malgré la volonté initiale de rechercher à tout prix le consensus politique autour d'un sujet aussi sensible, le Parti populaire (PP), principal parti d'opposition de droite, votera contre.

1. Ce que dit la loi

Elle condamne expressément la dictature franquiste, «régime totalitaire contraire à la liberté et à la dignité de tous les citoyens». Elle oblige l'Etat, les régions, les communes à retirer de l'espace public les symboles et monuments qui font allusion au franquisme. Il y a deux ans, Zapatero avait fait retirer du centre de Madrid la dernière statue de Franco existant dans la capitale. Mais, même si avec le temps les références à la dictature se sont un peu gommées, bien des villes espagnoles ont encore leur «avenue du Généralissime», voire leur statue de Franco, comme dans le centre de Santander (Cantabrie). Sans compter les rues du 18-Juillet (date du coup d'Etat de Franco en 1936) ou Carrero-Blanco (du nom de l'ancien Premier ministre du dictateur). La loi n'annule pas, comme le réclamaient certaines associations de victimes ou partis de gauche, les procès menés par les