Etonnement et incompréhension. Le milieu associatif et humanitaire français en charge de l’adoption doute sérieusement des méthodes et du travail de l’Arche de Zoé, l’ONG qui a tenté de faire rapatrier 103 enfants en provenance du Tchad et du Darfour.
Après les déclarations de Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme qui a critiqué un acte «illégal et irresponsable» c'est au tour de Médecins du monde (MDM) de pointer les errements de l'Arche de Zoé.
«Globalement, ce sont des gens qui sont à côté de la plaque, estime Michel Brugière, directeur général de MDM qui demeure la plus importante œuvre d'adoption internationale en France avec 300 à 400 enfants accueillis chaque année. On ne peut pas sortir des enfants d'un pays sans le consentement des parents. Il faut également les autorisations des autorités locales et songer sérieusement à une prise en charge pour être soigné le cas échéant.»
Michel Brugière précise que MDM avait «vigoureusement» rappelé à l'ordre l'Arche de Noé il y a «quelques mois». L'ONG avait repris sur son site plusieurs logos d'organisations internationales, et notamment celle de Médecins du monde, sans en informer quiconque.
Marie-Claude Arnauld témoigne d'une autre pratique douteuse. «Au mois de mai, se souvient la vice-présidente de l'association Enfance et Familles d'adoption, qui conseille et aide en France 11.000 familles, l'Arche de Zoé a inondé nos forums de discussion po