Des jouets sont éparpillés sur le sol, des dessins collés aux murs, dans les locaux où, selon les autorités tchadiennes, neuf Français ont gardé une centaine d'enfants qu'ils avaient l'intention d'amener à des familles d'accueil en Europe.Beaucoup de ces enfants, âgé de trois à huit ans et pour la plupart originaires de la région soudanaise du Darfour, ont été déboussolés par l'extrême attention dont ils ont été l'objet lorsque des journalistes ont débarqué samedi dans la cour de l'orphelinat d'Abéché où ils ont été pris en charge.
Certains ont commencé à pleurer, d'autres se sont assoupis dans les bras des personnes qui prennent soin d'eux depuis que la police a arrêté neuf ressortissants français, qu'elle accuse d'avoir voulu faire sortir du pays 103 enfants.
Les autorités tchadiennes ont interpellé jeudi des membres de l'ONG "Arche de Zoé" sur l'aéroport d'Abéché, près de la frontière avec le Soudan, alors que le groupe s'apprêtait à quitter le Tchad par avion en compagnie des enfants.
Les sept membres de l'équipage, tous de nationalité espagnole, ont également été interpellés par la police.
"Le Tchad est un pays organisé. Pensez-vous que quelqu'un peut kidnapper 103 enfants, les mettre dans un avion, décoller et partir, sans que la police intervienne ?", a demandé devant les journalistes le ministre de la Justice, Padimi Padacké.
Les 16 personnes interpellées, auxquelles les journalistes n'ont pas été autorisés à poser de
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par REUTERS
publié le 28 octobre 2007 à 7h00
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