Rama Yade a assuré dimanche que la France était prête à collaborer très étroitement avec les autorités tchadiennes et soudanaises pour "obtenir le fin mot" de "l'affaire des enfants de l'Arche de Zoé".
"Nous sommes complètement en accord avec le président (tchadien) Déby pour dire que cette opération n'avait pas lieu d'être", a déclaré la secrétaire d'Etat chargée de droits de l'Homme lors d'une conférence de presse au Quai d'Orsay.
Elle a précisé qu'elle avait annulé son déplacement en Asie lundi et mardi aux côtés de Bernard Kouchner pour suivre au plus près la situation via la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères.
La garde à vue de neuf Français - six membres de l'association de l'Arche de Zoé et trois journalistes - a été prolongée par la justice tchadienne jusqu'à lundi soir pour éclaircir les conditions dans lesquelles ils comptaient faire sortir du pays 103 enfants, qu'ils disent être des orphelins du Darfour voisin.
Devant les journalistes, Rama Yade a une nouvelle fois défendu l'action du gouvernement français dans cette crise et réfuté tout refroidissement diplomatique entre Paris et N'Djamena.
"Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse? Qu'on mette les menottes (au président de l'association)? Sur quelles bases? Nous, on a fait tout ce qui était en notre pouvoir pour qu'il ne mène pas cette opération", a-t-elle déclaré.
"On a alerté, on a prévenu, on a mis en garde, on a mis dans la boucle les autres ministères, nos postes à l'étranger. Tout le monde a été