Les retombées de ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire de «l'Arche de Zoé» inquiètent Paris au plus haut point. La secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, qui dirige la cellule d'urgence créée pour l'occasion, est intervenue une nouvelle fois, hier, pour marteler le message des autorités françaises : «Nous avons fait tout ce qu'il y avait à faire pour qu'elle [l'opération, ndlr] n'ait pas lieu et si elle a eu lieu, c'est de la manière la plus clandestine qui soit.» Comme s'il fallait mettre fin à tout prix au scandale attisé par le président tchadien, Idriss Déby, qui parle de «trafic d'enfants» en vue d'adoptions, voire de prélèvements d'organes, et promet des sanctions «sévères». En dépit des explications du Quai d'Orsay, et de la condamnation exprimée hier soir par Nicolas Sarkozy, les questions demeurent.
Comment se fait-il que, malgré tout ce que Paris dit avoir fait, l'Arche de Zoé ait été à deux doigts de mener à bien le transfert de 103 orphelins du Darfour vers la France ? «Il y a eu des procédés de dissimulation évidents», répond Rama Yade. Or l'association n'a jamais fait mystère de ses intentions : il suffit de consulter son site ou de relire l'interview de son président, Eric Breteau, à la Voix du Nord le 17 juillet.
Identité. En flagrant délit de contradiction, Rama Yade a laissé entendre hier que c'est grâce aux informations transmises par la France que les autorités tchadiennes avaient pu mettre le holà au tran