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Libération

L'appel au calme de cinq ex-KGB

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par Jean-François GUELAIN
publié le 2 novembre 2007 à 1h16

Il y a visiblement péril en la demeure pour que cinq généraux retraités du KGB sortent de leur réserve et fassent publier en une du journal russe Zavtra («demain») une lettre ouverte «à tous ceux que le destin de la Russie ne laisse pas indifférent» et titrée «Ne pas pousser à la catastrophe». Cosignée par Vladimir Krioutchkov, le dernier président du KGB, Nikolaï Leonov, actuellement député à la Douma du parti nationaliste Rodina et trois autres généraux en retraite du KGB, cette très courte missive appelle les différents groupes en conflit à se réconcilier rapidement au nom de la sécurité nationale. «Faites chacun un pas l'un vers l'autre ! écrivent-ils. Sinon, croyez-en notre expérience, de grandes catastrophes peuvent arriver et il ne faut tolérer cela à aucun prix.» Le plus gradé des signataires, Vladimir Krioutchkov, a vécu aux premières loges la fin de l'Union soviétique en tant que membre du Comité d'Etat d'urgence, qui a dirigé quelques semaines le pays après un coup d'Etat mettant fin à la Perestroïka et à la carrière de Gorbatchev, avant d'être balayé à son tour par Boris Eltsine et de finir pour quelque temps dans un cachot.

Ecoutes illégales. Ce qui préoccupe ces vétérans de la «Corporation des tchékistes», comme ils se désignent eux-mêmes, est la lutte sans merci à laquelle se livrent deux services secrets d'influence quasi égale - le FSKN, qui coiffe la lutte contre la corruption et le trafic de drogue, et le FSB. Ils sont d