Téléphone coupé, programmes télé partiellement interrompus, bruits de bottes…Pervez Musharraf a déclaré samedi l'état d'urgence. «Le chef des armées a proclamé l'état d'urgence dans le pays et a pris des dispositions provisoires sur le plan constitutionnel», a déclaré ce conseiller sous couvert de l'anonymat. Le président pakistanais doit s'exprimer samedi soir, mais selon une copie de l'ordre présidentiel obtenue par l'AFP, il a justifié l'imposition de l'état d'urgence samedi par l'insurrection islamiste et à cause d'"interférences" judiciaires.Le président a suspendu la constitution, mais le Parlement fédéral et les assemblées provinciales continueront de fonctionner, selon les autorités. Peu auparavant, les retransmissions des télévisions privées pakistanaises avaient été soudainement interrompues. «Notre chaîne a été coupée et il semble que cela soit lié aux informations sur l'instauration de l'état d'urgence dans le pays», a déclaré à l'AFP un haut responsable de la chaîne de télévision de langue anglaise Dawn, Azhar Abbas.
Ce sont surtout les «interférences judiciaires» qui semblent, pour l'heure, occuper le général. Des rumeurs faisaient état d'une possible proclamation de mesures d'exception en cas d'invalidation par la Cour suprême de la réélection présidentielle, le 6 octobre, de Pervez Musharraf. La plus haute juridiction du pays devait statuer avant le 12 novembre. Or, la police et les troupes paramilitaires pakistanaises ont encerclé le siège de la Co
L'état d'urgence déclaré au Pakistan
Article réservé aux abonnés
par Source AFP
publié le 3 novembre 2007 à 7h00
Dans la même rubrique