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Libération

Dans les méandres de l'enquête Blackwater, la société aux 17 morts

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publié le 5 novembre 2007 à 1h18

Six semaines après la fusillade sanglante qui a fait 17 victimes irakiennes à Bagdad, l'enquête sur la responsabilité des agents de la société privée Blackwater piétine. Des questions d'immunité promise par le département d'Etat aux agents impliqués viennent s'ajouter à un imbroglio juridique déjà complexe.

Quelles sont les raisons du blocage ?

Le 16 septembre, à Bagdad, un convoi de la société privée Blackwater ouvre le feu sur les voitures qui l'empêchent de passer. Bilan : 17 Irakiens sont tués. Blackwater affirme avoir répondu à des tirs, mais le gouvernement irakien l'accuse d'avoir délibérément massacré des civils sans provocation (tous les témoignages ont depuis confirmé cette version).

Dans les jours qui suivent, le bureau de la Sécurité diplomatique du département d'Etat, pressé d'examiner en urgence ce qui s'est passé, promet aux agents impliqués que leur témoignage - uniquement à usage interne - ne sera pas utilisé dans une enquête criminelle.

En l'apprenant, le département d'Etat, à Washington, transmet début octobre l'affaire au département de la Justice, qui envoie sur place une équipe du FBI. Les enquêteurs se retrouvent alors face à des agents de sécurité qui refusent de répondre à leurs questions. Ne pouvant pas non plus utiliser leurs dépositions, ils doivent recommencer l'enquête à zéro. Plus de six semaines après la fusillade, le FBI se retrouve à chercher d'autres preuves et témoignages dans les rues poussiéreuses de Bagdad.

L'enquête peut-elle quan