Les responsables de l'association française l'Arche de Zoé ont «menti à tout leur staff» sur leur objectif d'évacuer 103 enfants du Tchad vers la France, a affirmé aujourd'hui l'un des trois journalistes français libérés hier.Marc Garmirian, journaliste de l'agence de télévision Capa, qui a été détenu pendant onze jours au Tchad, s'est aussi dit «frappé» par «la conviction, la détermination et l'état d'esprit» des responsables de l'Arche de Zoé, «convaincus de faire le bien».
«Ils avaient plus de 100 personnes travaillant pour eux. Jamais ils n'ont affiché l'objectif final de leur opération, ni à leur personnel, ni aux gens qui leur ont confié les enfants, ni aux enfants eux-mêmes», explique-t-il. «Ils ont quand même menti à tout leur staff», a-t-il ajouté.
Pour Eric Breteau (le président de l'association), relève-t-il, «le point de départ, c'est la convention de Genève de 1951 qui justifie le sauvetage d'enfants menacés. Pour lui, ça justifie tout, ça justifie qu'on les sorte sans procédure administrative du Tchad».
«Malaise» et «questions»
Marie-Agnès Peleran, une autre journaliste qui vient d'être relachée, a fait quant à elle part de son «malaise» et de ses «questions» quant à l'opération.
Partie avec l'association sous «deux casquettes» - celle d'une candidate à l'accueil d'un enfant et celle de journaliste -
Les responsables de l’Arche de Zoé ont «menti à tout leur staff»
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French journalist Marc Garmirian walks with France\'s President Nicolas Sarkozy (R) before embarking an aircraft to depart the international airport in N\'Djamena November 4, 2007. Sarkozy flew seven Europeans out of Chad on Sunday but 10 others remained in jail charged with child abduction and fraud. REUTERS/Stringer (CHAD) (Marc Garmirian, le journaliste de Capa libéré hier (Reuters).)
par AFP
publié le 5 novembre 2007 à 7h00
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