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Benazir Bhutto appelle les Pakistanais à manifester contre l'état d'urgence

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Elle annonce également qu'elle maintient son meeting vendredi, avant la grande marche entre Lahore et Islamabad, prévue mardi prochain.
Former Pakistani Prime Minister Benazir Bhutto speaks during a news conference at her residence after her arrival in Islamabad November 6, 2007. Pakistan\'s opposition grappled for a united response on Tuesday to President Pervez Musharraf\'s imposition of emergency rule, leaving lawyers to protest alone for a second day and bear the brunt of a police crackdown. REUTERS/Faisal Mahmood (PAKISTAN) (Benazir Bhutto, à Islamabad, mardi. Reuters.)
par Libération.fr avec source AFP
publié le 7 novembre 2007 à 7h00

L’ex-Premier ministre Benazir Bhutto a appelé mercredi les Pakistanais à manifester massivement pour exiger du président Pervez Musharraf qu’il lève l’état d’urgence, un revirement dans l’attitude de celle qui négociait jusqu’alors un partage du pouvoir avec le chef de l’Etat.

«Le général Musharraf devrait restaurer la Constitution, démissionner de son poste de chef des armées et annoncer la tenue des élections» législatives, prévues initialement pour mi-janvier, a lancé Benazir Bhutto, en visite à Islamabad et à l'issue de discussions avec les dirigeants de petits partis de l'opposition. «J'appelle les Pakistanais à se manifester, c'est un combat pour l'Etat de droit, nous sommes attaqués», a-t-elle poursuivi.

Elle a promis de maintenir un meeting vendredi dans la banlieue d'Islamabad malgré l'interdiction de tout rassemblement sous le régime de l'état d'urgence et appelé «toutes les forces politiques» à se joindre à elle dans une «grande marche», le 13 novembre, entre Lahore, la grande ville de l'est du pays, et Islamabad.

Il s’agit d’un revirement dans l’attitude de l’ancien chef du gouvernement, qui s’était contentée, depuis samedi, d’appeler Musharraf à renoncer à l’état d’urgence mais sans demander aux membres de son influent Parti du Peuple Pakistanais (PPP) à se joindre aux manifestations de rues sévèrement réprimées, emmenées principalement par les avocats et les magistrats, à la pointe de la contestation anti-Musharraf.

L'ex-Premier