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Libération

L'Afghanistan en plein cauchemar

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publié le 7 novembre 2007 à 1h21

C'est l'attentat le plus effroyable jamais perpétré en Afghanistan. Commis hier par un kamikaze dans une raffinerie de sucre à Pul-e Khumri (dans la province de Baghlan, nord-est du pays), il a tué six députés qui la visitaient mais aussi un grand nombre d'écoliers venus saluer les parlementaires. Le bilan, très provisoire, s'élevait hier soir à au moins 50 morts, et 120 blessés, la plupart grièvement. On compte parmi les députés tués le porte-parole de l'opposition afghane et ancien ministre du Commerce, Moustapha Kazemi, et parmi les blessés Shukria Barakzai, l'une des pasionarias afghanes, très engagée dans le combat pour les femmes.

Très près. Le kamikaze, qui circulait à pied et portait un poids énorme d'explosifs, s'est approché très près de la délégation, composée d'une vingtaine de députés, au moment où elle entrait dans l'usine. Selon divers témoignages recueillis par les agences, il s'est ensuite fait exploser à côté de Moustapha Kazemi. «Les enfants hurlaient pour appeler à l'aide. C'est un véritable cauchemar», a indiqué à Reuters un témoin, qui a perdu deux cousines - des écolières - dans l'attentat. Un député survivant, Aziz Ahmed Nadem, a aussi pu témoigner auprès de l'AFP : «J'ai vu Kazemi étendu mort sur le sol, ses bras et jambes brisés en plusieurs morceaux, et beaucoup de gens à terre morts, brûlés et blessés. Nombre d'entre eux étaient des enfants.»

Au-delà du nombre considérable de victimes, ce qui frappe c'est le lieu de l'attentat. Pul-i K