L'ex-Premier ministre du
Benazir Bhutto, assignée à résidence, a demandé mardi à la communauté internationale de cesser de soutenir le président Pervez Musharraf dont elle réclame la démission, dans une interview à l'AFP.
«Le général Musharraf doit partir. Il doit démissionner de ses fonctions de président et de chef des armées»,
a-t-elle déclaré au téléphone depuis la résidence de Lahore (est) où elle est de nouveau assignée et encerclée par la police qui l'empêche d'assister à une manifestation interdite de son parti, au 10e jour de l'état d'urgence instauré par Musharraf.
«Je demande à la communauté internationale de cesser de le soutenir, de cesser de soutenir l'homme dont la dictature menace d'enfoncer cette puissance nucléaire dans le chaos»,
a-t-elle poursuivi.
La résidence dans laquelle Benazir Bhutto est assignée à Lahore, dans l'est du Pakistan, était encerclée mardi par plus de 1.100 policiers qui l'empêchent de mener une «longue marche» contre l'état d'urgence, interdite, a constaté un journaliste de l'AFP.
La police a voulu lui remettre dans la nuit un mandat d'assignation à résidence de sept jours mais Bhutto n'était «pas disponible» dans cette maison d'un responsable de son parti. Le mandat y a donc été déposé et il lui est, depuis, interdit de sortir, a expliqué à l'AFP un officier de police de Lahore, Aftab Cheema.
Les accès à la résidence étaient littéralement scellés par la police qui l’a encerclée par deux rangées de barbelé