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Analyse

Le Togo sur le chemin de la normalisation

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publié le 13 novembre 2007 à 1h27

Le nouveau Parlement du Togo, issu des élections du 14 octobre, se réunit pour la première fois aujourd'hui à Lomé. L'événement paraît anecdotique, il ne l'est pas. De l'avis des observateurs étrangers et locaux, le scrutin législatif s'est déroulé dans de bonnes conditions. Une première depuis 1990, date du début du processus démocratique dans cet ancien protectorat français. Le principal parti d'opposition, l'UFC (Union des forces pour le changement), n'a pas contesté réellement les résultats : le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais (RPT), a obtenu 50 sièges, soit la majorité absolue, contre 27 pour l'UFC.

Dialogue. Au printemps 2005, l'élection présidentielle organisée après le décès brutal du général-président Gnassingbé Eyadéma, avait provoqué une explosion de violences. Bilan : plusieurs centaines de morts.

Elu dans ce contexte de brutalité débridée, Faure Gnassingbé le fils de son père entamait son mandat dans les pires conditions qui soient. A l'époque, Paris assurait pourtant qu'il pouvait réformer son pays. Trentenaire, formé à l'université de Paris-Dauphine et aux Etats-Unis, le jeune Faure a commencé par nommer comme conseiller spécial le juriste français Charles Debbasch, condamné en France dans l'affaire des détournements de fonds de la Fondation Vasarely. Comme rupture, on fait mieux.

Mais après avoir fait cette concession au clan des durs au sein du pouvoir togolais, le Président a su renouer les fils du dialogue avec l'opposition et donner des