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Libération
Reportage

Ruée russe sur le luxe de Dubaï

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par Jean-François GUELAIN
publié le 14 novembre 2007 à 1h28

Au salon Extravanganza des «modes de vie de luxe» de Moscou, Kari Nieminen, patron et unique artisan de la société finlandaise Versoul, se sent un peu perdu : il est venu montrer et, pourquoi pas, vendre ses guitares en plaqué or à 15 000 euros que s'arrachent des stars mondiales de la six-cordes comme Ron Wood des Rolling Stones, Billy Gibbons de ZZ Top ou encore le chanteur des Who, Roger Daltrey. Mais autour de lui, ce sont des stands de sociétés immobilières qui dominent. Excepté une agence française, qui propose châteaux de la Loire et duplex à Saint-Germain-des-Prés, ou des entreprises marocaine et chypriote, ce sont les promoteurs des Emirats arabes unis, notamment de Dubaï, qui sont les plus nombreux.

«Bénéfice assuré».«Dans la plupart des salons internationaux auxquels nous participons, nous avons remarqué une très forte hausse de la demande de la part de clients russes. Ce sont les prix du marché immobilier de Dubaï qui les attirent. Dans le résidentiel, le mètre carré des appartements ou villas de classe A se situe en moyenne à 3 000 dollars [environ 2 000 euros, ndlr]. Alors qu'à Moscou, les prix pour des logements de qualité très inférieure sont beaucoup plus élevés», explique Mohammed Nazir, un Sri-Lankais directeur général de l'agence Maraicar Real Estate. Beaucoup de ses clients sont de riches hommes d'affaires kazakhs ou russes qui investissent à Dubaï avec la perspective de s'y installer définitivement et d'y transférer leurs activités commerc