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Libération

Le chaos somalien, entre rebelles islamistes et occupation éthiopienne

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publié le 16 novembre 2007 à 1h31

Est-ce la deuxième, la troisième ou la quatrième bataille de Mogadiscio de l'année en cours ? Plus personne ne compte, plus personne ne sait vraiment. Les habitants de Mogadiscio ont pris l'habitude de déménager au gré des offensives de l'insurrection d'obédience islamiste, qui a juré de chasser par les armes l'armée d'occupation éthiopienne. Ces deux dernières semaines, plus de 170 000 personnes ont fui Mogadiscio, en proie à de violents combats. L'insécurité est telle que le Programme alimentaire mondial (PAM) est dans l'incapacité de distribuer de l'aide.

Qui sont les insurgés ?

L'essentiel de la mouqawama (la résistance) est constitué de l'aile radicale des Tribunaux islamiques, notamment les Chebab (jeunes), la milice la plus extrémiste de cette coalition disparate qui régna sur Mogadiscio de juin à décembre 2006. Mais il serait faux de réduire la guérilla aux seuls Chebab. Les principaux clans de la capitale, apparentés au groupe Hawyie, ont rejoint l'opposition armée par hostilité au président Abdallah Yusuf, originaire du Puntland, et à ses alliés éthiopiens. Les principaux chefs politiques des Tribunaux islamiques sont réfugiés en Erythrée, principal ennemi régional de l'Ethiopie.

De plus en plus, les insurgés somaliens mobilisent sur un mode nationaliste et rallient tous ceux qui veulent en finir avec l'occupation de la Somalie - musulmane - par l'Ethiopie, l'«ennemi chrétien séculaire».

Que fait le gouvernement ?

En bientôt un an de pouvoir à Mogad