Et si la Flandre était rattachée aux Pays-Bas ? Pour 45 % des Néerlandais, voilà une excellente manière de régler le problème belge. A en croire un sondage publié le 12 novembre par le journal gratuit Dag, l'avenir politique de la Belgique divise au moins autant les Pays-Bas que les Wallons et les Flamands. Une fusion entre le royaume néerlandais et la Flandre, grande région néerlandophone de Belgique, séduit certes 45 % des Néerlandais interrogés, mais une courte majorité de 49 % y reste opposée.
Maurice de Hond, le très sérieux institut qui a réalisé ce sondage, met en évidence une ligne de fracture politique sur le sujet. L'éventuel rattachement plaît beaucoup à la droite, surtout chez les sympathisants du populiste Geert Wilders, mais pas du tout à la gauche. «C'est logique, analyse le politologue Dick Pels. Les courants de nationalisme linguistique sont forts, chez le Vlaams Belang en Belgique comme chez les populistes néerlandais».
Panneaux. Aux Pays-Bas, ce n'est pas l'usage du français qui est en cause, mais la progression, parfois jugée alarmante, d'un bilinguisme néerlandais-anglais. La disparition de la langue officielle des Pays-Bas sur les panneaux de signalisation de l'aéroport international d'Amsterdam, par exemple, a fait l'objet d'un débat au Parlement en septembre. En dehors de la solidarité linguistique, les arguments ne manquent pas aux partisans d'un grand royaume néerlandophone.
«Un pays de 22 millions d'habitants au lieu de 16 mill