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Libération

Bruxelles, point de ralliement , des partisans de l'union

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publié le 17 novembre 2007 à 1h33

«Et si la Flandre nous lâchait?», s'interroge cette semaine Le Vif-L'Express, un hebdomadaire belge. vendredi, «une» spectaculaire du quotidien Le Soir : au milieu, en petits caractères, une petite annonce : «Cherche Homme/Femme d'Etat bil. [bilingue, ndlr]. Pour mettre fin à situation sans issue. Ecrire bur. Journal qui transmettra.» Désormais, les médias francophones ne cachent plus leur inquiétude grandissante quant à l'avenir du Royaume, cent soixante jours après les élections législatives du 10 juin, tant la crise politique qui oppose Flamands et francophones semble sans issue.

Bon droit. Dimanche, une très spontanée Marche pour l'unité - suivie d'une Fête pour l'unité - aura lieu à Bruxelles pour appeler les politiciens belges à la raison. Son initiatrice, Marie-Claire Houard (lire ci-contre), une simple citoyenne, espère «20 000 à 30 000 participants». La grande inconnue, elle le reconnaît, sera le nombre de Flamands qui feront le déplacement. En bonne logique, ils devraient représenter 60 % du cortège, leur poids dans la population locale, ce que personne n'envisage sérieusement. C'est dire si la crise n'est pas du tout vécue de la même façon de part et d'autre de la frontière linguistique.

Les Flamands, sûrs de leur bon droit lorsqu'ils exigent la transformation de la Belgique fédérale en une simple confédération, ne comprennent pas le refus francophone de toute négociation. Ils multiplient les coups de force pour forcer la main aux 40 % de