Le problème des rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la question du nucléaire iranien, c'est que, voulant ménager la chèvre et le chou, ils permettent en général des interprétations totalement antagonistes. Le dernier, publié jeudi et attendu avec impatience par tous les protagonistes de ce dossier, puisqu'il doit servir de base à une éventuelle troisième vague de sanctions de l'ONU, ne fait pas exception.
Que dit le rapport ?
Tout en reconnaissant que l'Iran a fait des «progrès substantiels» en révélant la nature et l'étendue de son programme nucléaire, l'AIEA estime ces efforts insuffisants, notamment à cause du refus de Téhéran de geler les opérations d'enrichissement de l'uranium, ce qu'elle avait expressément réclamé. «Si nous demandons si le verre est à moitié plein ou à moitié vide, alors le verre est à moitié plein», a indiqué un haut responsable de l'ONU, cité par l'AFP. Selon le rapport de l'AIEA, Téhéran «a répondu dans les temps aux questions et fourni des clarifications sur les problèmes soulevés» dans le contexte du programme de travail convenu entre Téhéran et l'AIEA en août. «Cependant, ajoute l'agence, sa coopération a été plutôt réactive que dynamique.»
Le seuil crucial des 3 000 centrifugeuses a-t-il été atteint par Téhéran ?
Oui. Mahmoud Ahmadinejad a annoncé, il y a déjà plusieurs mois, que l'Iran avait atteint le cap des 3 000 machines sur le site de Natanz, ce qui permet le processus d'enri