Moins d'un an après la réélection d'Hugo Chávez, le Venezuela est à nouveau en campagne électorale : par un référendum, le 2 décembre, le président vénézuélien veut modifier pas moins de 33 articles de la Constitution afin de construire le «Venezuela socialiste et bolivarien». Une réforme qui déclenche manifestations et polémiques - même chez certains partisans du Président (lire aussi page 36).
Quelles sont les grandes lignes de la réforme ?
Portée par Hugo Chávez lui-même, la Constitution de 1999 a souvent été qualifiée par le chef de l'Etat comme «la plus avancée du monde». Deux axes s'en dégageaient : un fort volet social et le renforcement du pouvoir présidentiel.
Huit ans plus tard, Chávez enfonce le clou dans ces deux mêmes directions. Institutionnellement, la journée de travail passe de 8 à 6 heures. Le Président, lui, élargit ses compétences : il peut désormais nommer des vice-présidents à sa guise pour des situations ou des régions particulières. Et, surtout, son nombre de mandats n'est plus limité.
Quels sont les articles polémiques ?
L'an dernier, Hugo Chávez menaçait d'organiser un référendum pour mettre fin à la limitation du nombre de mandats présidentiels si l'opposition boycottait la présidentielle. Elle y a participé, mais l'article 230 du nouveau texte prévoit malgré tout cette disposition. Pas étonnant alors de voir son concurrent malheureux, Manuel Rosales, dénoncer le «couronnement de Hugo Ier».
Chávez nie vouloir s'éterniser au pou